La conspiration du silence
Editions MētisPresses, 2021
Louis Dumur est né le 5 janvier 1863 à Vandoeuvres, commune du canton de Genève et reçoit une éducation protestante qui devait le marquer. En 1884 il part étudier à la Sorbonne. Une fois licencié, il part enseigner cinq ans à Saint-Pétersbourg (1887-1892). L’essentiel de sa carrière littéraire se déroula à Paris, du fait des responsabilités assumées (notamment rédacteur en chef) à la revue Mercure de France. Entre 1909 et 1911, paraissent ses premiers véritables succès littéraires, lesquels forment la trilogie genevoise : Les trois demoiselles du Père Maire, Le Centenaire de Jean-Jacques et le plus controversé par son ton de libre penseur, L’École du dimanche. L'influence de Rousseau s’amplifie à l’occasion du tricentenaire de la naissance du philosophe, en 1912, dans lesquels Dumur se trouve très impliqué : c'est en particulier par son entremise que Bernard Bouvier, président de la toute jeune Société Jean-Jacques Rousseau, est invité à la cérémonie du Panthéon. Lorsque la guerre éclate en 1914, Dumur va s’établir pour un temps à Genève. Il collabore alors à l’Agence Internationale pour les Prisonniers de Guerre, un organe de la Croix-Rouge. Ses prises de position publiques, la plupart du temps parues dans des revues françaises, faute d’accueil en Suisse romande, sont regroupées dans un recueil intitulé Les deux Suisse en 1917. Il fait paraître dans le Mercure en 1919 Nach Paris! un livre vengeur représentant sous des traits sordides les premiers mois de la guerre vue par un jeune aspirant allemand. Ce livre est le premier d’une tétralogie consacrée à la Première Guerre mondiale, et qui comprend Le Boucher de Verdun (1921), Les Défaitistes (1923) et La Croix Rouge et la Croix Blanche, ou la guerre chez les neutres (1925). Louis Dumur consacre la dernière partie de sa vie à une série de romans consacrés à la Russie, depuis la Russie tsariste jusqu'aux deux révolutions de 1917 : Dieu protège le Tsar ! (1928), Le Sceptre de la Russie (1929), Les Fourriers de Lénine (1932) et Les Loups rouges (1932). Dumur décède le 28 mars 1933.